Dans le fond de notre vieux cabanon de jardin on avait stocké un tas de gravas qu’on voulait conserver en prévision du « hérisson » de la dalle de béton qu’on aurait à couler pour le nouveau cabanon.
Les étapes ne sont pas compliquées, mais tout de même, ça prend un peu de temps.
– Primo : délimiter le périmètre de la dalle et faire un coffrage avec des planches, et les positionner bien à l’équerre s’il vous plait.
– Deuxio : concasser les gravas (achat d’une masse de forçat, 25€ chez Leroy Merlin), et les répartir sur toute la surface du coffrage.
– Tertio : faire le béton et le couler par dessus les gravas et bien l’aplanir.
Là, 2 options se présentent : soit louer une toupie, soit faire le mélange dans la brouette, en touillant à la pelle sac après sac.
Évidemment, faire le béton dans une toupie c’est plus simple. Sauf que ce n’est pas le tout de la louer, encore faut-il pouvoir la ramener à la maison.
Et oui, ça ne rentre pas le coffre un truc pareil.
Alors, soit il faut louer un camion (on est en France ici, tout le monde n’a pas un vieux pick-up sous la main), soit il faut la faire rouler accrochée derrière la voiture. Mais pour ça, il faut que la voiture soit équipée d’une boule… et évidemment on n’en a pas, et personne dans notre entourage non plus d’ailleurs.
Conclusion : à cause d’une boule, l’Homme va devoir se farcir le béton la brouette. Avouez qu’il y a de quoi avoir les boules justement.
Mais bon, pas découragé, l’Homme attaque.
Après tout ce n’est pas compliqué de faire du béton : vider le sac dans la brouette, ajouter de l’eau, touiller, vider dans le moule, laisser prendre.
Et oui, c’est aussi simple que de faire un flan Alsa (mon Homme va me tuer !). L
a rénovation se démystifie de jour en jour…
Bon d’accord, après 20 sacs de 35kg de touillage à la pelle sous un soleil de plomb, j’avoue que je n’échangerais pas ma place de pro-du-flan-Alsa contre la sienne.
C’est là aussi qu’il a réalisé qu’il en avait plein les bras, plein le dos, plein le c… et qu’il n’en était pas encore à la moitié de la surface à couvrir de béton.
Je sens le moral faiblir…
Là franchement il ne se voyait pas faire l’autre moitié tout seul.
Il faut bien reconnaître qu’avec mes petits bras d’Olive pas musclée, je ne risquais pas de le relayer au « touillage ». Mais par contre je l’encourageais. Allez mon Homme !
Pour continuer, on s’est dit que ce serait bien d’avoir un bon copain compatissant sous la main.
Le bon copain désirant rester anonyme sur ce blog, nous utiliserons un pseudonyme, un prénom « standard » bien de notre génération et nous l’appellerons « Sylvain » par exemple.
C’est bien Sylvain comme prénom, hein ?
Donc Sylvain vient à la rescousse. Et là les choses vont nettement plus vite.
Let’s go les gars ! Allez on touille Sylvain !
On ne faiblit pas.
Plus que 20 sacs de 35kg et c’est fini Sylvain.
Et il faut bien tirer la surface à la règle aussi Sylvain (si tant est qu’un truc de 2m puisse encore s’appeler une règle).
Allez les gars, vous tenez le bon bout !
Et bien mon Homme, après une après-midi de labeur comme ça, tu lui dois une fière chandelle à ton copain Sylvain. (Elle vient d’où cette expression de « fière chandelle » d’ailleurs ?… Tiens c’est l’occasion de voir si on a des lecteurs assidus de ce blog… peut-être qu’il y en a qui vont nous répondre là-dessus en commentaire…)
En tout cas vu les projets de rénovation que Sylvain a aussi de son côté pour sa maison, t’auras sûrement l’occasion de lui rendre la pareil mon chéri.
Encore merci Sylvain !